Le suivi des malades porteurs de cirrhose hépatique pour un dépistage précoce du
carcinome hépatocellulaire (CHC) reste un véritable défi au Burundi. Beaucoup de
malades échappent à la surveillance et au suivi médical. Le but de l’étude était
d’évaluer le niveau des connaissances et d’information de ces patients à propos de la
surveillance de leur pathologie et d’identifier les causes de la non adhérence au rythme
de surveillance qui leur était proposé. Au total 42 malades ont été retenus, dont 32
hommes (76,2%) et 10 femmes (23,8%). Le sex-ratio : 3/1 en faveur des hommes.
L’âge moyen était de 52,3 ans avec des extrêmes de 22 et de 72 ans. L’AgHbs était
positif chez 13 (31%) malades, les anticorps anti VHC positifs chez 12 (28,6%)
malades. L’alcool était incriminé chez 7 (16,7%) patients. Les étiologies n’ont pas
étaient retrouvées chez 10 malades (23,8%). Trente deux patients (76,2%) ont avoué
qu’ils étaient informés qu’ils doivent consulter régulièrement tous les 3 à 6 mois mais
seuls 12 (28,6%) parmi eux ont consulté régulièrement en dehors d’un autre
événement de santé. Pour les malades non adhérants, 12 patients (28,6%) avançaient
des raisons d’ordre financier, 10 (23,8%) disaient ne pas avoir été suffisamment
informés par les médecins sur le bénéfice qu’ils allaient tirer de ce suivi et 8 (19%)
trouvaient le rythme de 6 mois trop difficile à respecter à cause de la distance qui les
séparait du lieu de consultation et leur domicile ou à cause des contraintes
professionnelles. Actuellement (5 ans après), la situation mérite d’être revisitée par
une autre etude..
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